DES CENTAINE DE FAMILLES FUEINT LA PÉRIFÉRIESUD DE SAINT-MARC APRÉS DE VIOLENTS AFFRONTEMENTS ENTRE LA POLICE ET LES GANGS .
- 12/11/2025
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Environ 60 % des habitants de plusieurs localités situées au sud de Saint-Marc (département de l’Artibonite, nord) ont déjà cherché refuge dans la ville ou dans les montagnes avoisinantes, à cause de l’insécurité qui règne, notamment à Canari, une zone aujourd’hui touchée par l’avancée de groupes armés, apprend AlterPresse.
De violents affrontements ont opposé, dans la soirée du lundi 10 novembre, les forces de l’ordre à des bandits armés dans plusieurs localités de la périphérie sud de Saint-Marc, dont Pierre-Païen, Camp-Marie, Bois Neuf et La Croix Périsse. Les échanges de tirs, qui ont duré de 6h30 à près de 10h du soir, ont semé la panique parmi les résidents, dont beaucoup n’ont pas pu sortir de chez eux, rapporte le journaliste André Guerdy, joint par AlterRadio.
Certains habitants se sont joints à la police dans des opérations d’autodéfense, tandis que d’autres ont tenté de fuir vers des zones plus sûres.
Dans la matinée du 11 novembre encore, plusieurs familles cherchaient à quitter la région.La police aurait renforcé sa présence dans le centre de Saint-Marc, notamment autour du marché public et des stations de transport, mais sa présence reste ponctuelle dans les zones périphériques, comme Délugé ou Pierre-Païen, observe Guerdy.
« Les patrouilles existent, mais elles ne sont pas continues. Ce sont surtout les habitants eux-mêmes qui défendent leurs quartiers. Les opérations devraient être plus constantes et mieux planifiées », souligne-t-il.
Un calme relatif régnait le mardi 11 novembre dans certaines zones, mais plusieurs routes, notamment à l’entrée nord de la ville, demeuraient bloquées en signe de protestation contre l’action insuffisante des autorités.
Malgré les déclarations émanant de la Force de répression des gangs (FRG), anciennement Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), qui affirme vouloir rétablir la normalité dans la région, « les résultats ne se font pas sentir », déplore le journaliste.
Les écoles fonctionnent difficilement, les activités économiques tournent au ralenti, et la méfiance s’installe durablement dans la population, qui dit ne plus avoir confiance dans les autorités.
Entre janvier et septembre 2025, 24 attaques armées ont été enregistrées dans le département de l’Artibonite, faisant au moins 84 morts et de nombreux blessés.
Selon le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), ces violences, perpétrées par plusieurs gangs armés, ont frappé plusieurs communes, provoquant déplacements massifs de populations et destructions importantes, alors que les forces de l´ordre peine á contenir la situation .

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