Usine de marijuana et restes humains attribués à André Apaid : la population s’interroge sur le silence de la DCPJ et de la CONALD

• 10/11/2025
• 0 Comentário(s)

En Haïti, la loi est sans équivoque : la marijuana, la cocaïne et toute substance classée comme stupéfiant sont formellement interdites.

Pourtant, depuis le week-end du 7 au 9 novembre 2025, des vidéos glaçantes circulent sur les réseaux sociaux.
Elles montrent ce qui serait une véritable usine de marijuana, avec, pire encore, la découverte de restes humains, des images attribuées à André “Andy” Apaid Jr, riche commerçant haïtien et citoyen américain, figure bien connue des milieux économiques et politiques du pays.

Le choc est profond. Ces images, partagées massivement, ont suscité une onde de colère et d’indignation nationale. Mais ce qui scandalise encore plus, c’est le silence absolu des autorités. Ni la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), ni la Commission Nationale de Lutte contre la Drogue (CONALD), ni même le ministère de la Justice ne se sont exprimés. Et du côté de l’ambassade des États-Unis, pourtant si prompte à dénoncer le trafic de stupéfiants, c’est également le mutisme total.

Cette omerta choque. Elle confirme, pour beaucoup, le deux poids deux mesures d’un système judiciaire gangréné : les petits revendeurs sont traqués et humiliés publiquement, tandis que les puissants, eux, bénéficient d’une impunité totale.

Dans les rues de Port-au-Prince comme sur les réseaux sociaux, une question revient sans cesse :
Pourquoi ce silence ?

Pour de nombreux observateurs, ce dossier illustre le naufrage moral de l’État haïtien, où la peur, la corruption et les intérêts politiques étouffent toute velléité de justice.

Tant que les institutions concernées ne prendront pas la parole, le doute et la colère continueront de grandir. Et le nom d’André Apaid Jr, déjà cité dans plusieurs scandales économiques et politiques, restera synonyme d’une Haïti où l’argent, la peur et la protection des élites triomphent encore une fois sur la vérité et la justice.